Mois de la Mouche du 7e cycle après Ragnarok

Après une nuit agitée, les rêves peuplés de Kobolds jouant aux osselets avec des striges larves - c'était un réel cauchemar parce que les osselets, c'était ceux du poignet gauche d'Agô! - le tenancier, tentant tant bien que mal de maîtriser le reflux de Calvok de la veille, décida de passer un coup de balai en poil de gowap dans la salle. Il cracha ensuite abondamment sur le bar de calcite, le frotta avec sa manche : ça brillait comme le ventre rose rebondi d'un rat géant !

il esquissa un sourire de contentement et se dirigea vers la massive porte de pierre. Il fit coulisser une opaline taillée dans la serrure. Klonk ! le loquet se releva d'un coup sec.

Il sortit dehors et accrocha au pieu fixé sur le mur de son établissement les intestins séchés du propriétaire précédent, Lampapétroll, pour signifier par là que le bar était ouvert; telle est la coutume chez les patrons de débit massif de boissons ...

*TrôLLè regarda le tenancier ouvrir le bar il attendait le signal pour s'y engouffrer avant de boire jusqu'a plus soif.

Il avanca dans le débit de boisson, la lame fraichement ensanglanté, et la bourse de gigots de gobs plus grosse qu'hier soir *

" Groumph,

Ce matin a l'heure ou le soleil est au plus haut dans le ciel, je me suis réveillé avec la surprise d'être entouré par un troll avec une vingtaine de mouches tournant autour de lui. Or ce matin quand je me suis couché (a l'heure ou le soleil se lève), il n'était pas là, craignant pour la sécurité de ma filleule (et un peu la mienne), j'ai pris les devants.

Tout d'abord taté le propriétaire, je lui demande en criant haut et fort ce qu'il vient faire là.

Pas de réponse.

Je cris encore plus fort, toujours pas de réponse, inquiet devant ces non réponses, je me suis en position, une dernière sommation, pas de réponse ni une ni deux je m'élance avec force pour lui asséner un coup dans le ventre afin de l'essoufler :

03/01/2008 14:31:30 COMBAT TrôLLè (72669) a frappé (avec une compétence) Amitie (56787) grâce à un coup critique.

il encaisse tant bien que mal le coup (surtout mal je crois ^^), ayant l'air groggy par ce coup, j'enchaine directement par une petite technique secrète, dont les skrims sont fiers, usant de leur vélocité il la décoche assez souvent et bien placée elle peut être mortel :

03/01/2008 14:31:42 COMBAT TrôLLè (72669) a frappé (avec une compétence) Amitie (56787) qui y a survécu.

hélas elle ne le fut pas pour ce troll, assez vaillant pour le moment mais pas encore assez rapide, là dessus, je me met en position pour frapper le dernier coup, je le présentais :

03/01/2008 14:32:11 MORT TrôLLè (72669) a tué Amitie (56787) qui réapparaîtra à la surface de MountyHall.

En effet j'ai utilisé, pour ne pas prendre de risque, ma technique la plus puissante pour ne pas qu'il est de réchappatoire.
Cette technique m'a été montrée et demande quelques mouches afin de l'acquérir, il va bientot falloir que je songe a acquérir la technique au dessus afin de gagnez encore en puissance, mais cela j'en parlerais plus tard.

Le danger étant écarté pour Ärff et moi même, je fouillais le cadavre a la recherche de quelques gigots de gobs pouvant me servir a me régaler en boisson alcolisé, car ce combat m'a donné soif !

Après avoir trouvé une centaine de ggs, je suis revenu sur la case d'Ärff afin de ne pas la laisser seule avec les 2 monstres qui nous tournent autour.

J'espère ma filleule que tu prendras exemple sur moi pour tuer l'un de ces monstres ce soir.

Je suis fatigué et ce soir une soirée alcolisé m'attend et je ne pourrais être présent physiquement pour t'aider, je crois en toi et je suis sur que tu te débrouilleras parfaitement pour tuer l'un de ses deux gremlins qui nous taquinent, que la colère t'envahisse et que ta puissance commence a ressortir.

Que le sang et les tripes de ces gremlins coulent a flot ce soir afin de t'abreuver !"

* TrôLLè s'assoit a la même place qu'hier et commande un tonnal de calvok cette aventure lui a donner soif et il a besoin de récupérer, avant la soirée forte en boisson qui s'annonce.*

"Tiens, revoilà TrôLLè ! il m'a l'air de ne pas s'être couché aussi tôt qu'il l'aurait désiré ..."
Agô fit entrer le Trõll dans le bar. Ce dernier posa ses lourdes armes et ses besaces sur le comptoir et laissa échapper un grognement à la fois de remerciement et de fatigue. Pendant que le tenancier allumait les torches, le grand Skrim expliqua tout haut ses déboires de la matinée : ce n'était pas sa nuit qui avait été rude, c'était son réveil : il avait été contrarié par un autre Trõll et avait été obligé de laisser toute idée de grasse matinée de côté pour, au contraire, prendre les armes et en découdre une fois pour toutes avec un adversaire plus coriace que prévu. Enfin, TrôLLè laissa tomber une bourse de gigots de gob sur le calcite et adressa une dernière parole à l'endroit de sa filleule, pensant à tort qu'elle était quelque part dans l'obscurité de la salle à s'affairer aux premiers ménages de la journée.

Hélas, il fut fort déçu d'apprendre par la bouche d'Agô qu'elle n'avait pas encore pris son service et que son patron n'avait aucune idée du lieu dans lequel elle se trouvait pour le moment. Le Skrim grogna une nouvelle fois, mais ce n'était plus pour un quelconque remerciement : il semblait inquiet ou agacé.

Prenant les devants de peur que ce mouvement d'humeur dépasse le simple grognement - "après tout on n'est jamais assez prudent!" , mais aussi et surtout parce qu'il voyait bien que TrôLLè n'avait pas eu le réveil que méritait pourtant une soirée de la veille faite de ripaille et d'éclats de rire, Agô prit la parole :

"Allez, Seigneur TrôLLè, foin de ces réveils diffiiciles, où l'on est dérangé dans sa tranquillité par un importun qui se croit plus fort qu'il ne l'est en fait. Regarde donc de ce côté-ci du bar et dis-moi, si parmi ces trois tonnals de bon calvok que l'on m'a livrés à l'aube, il n'y en aurait pas un qui mérite qu'on y plonge le museau !! Pendant que tu fais ton choix, je vais allumer le foyer et nous ramener de la cuisine quelques morceaux bien gras de viande crue à peine faisandée - juste pour donner un peu plus de gout !

Tu me sembles fatigué de ta matinée et la rumeur court par ici que ta soirée risque, elle aussi d'être bien chargée. Finis donc cette premier partie du jour d'une meilleure manière qu'elle n'aura commencé, rassasie-toi et prends un peu de repos !"

Alors que TrôLLè se faisait une petite dégustation pour comparer chaque tonnal aux deux autres, Agô terminait d'allumer le grand feu au centre de la salle de bar et revenait avec de splendides épaules de gnou d'au moins trois livres chacune.

Pour les deux Trõlls, les ripailles avaient commencé dans la tranquillité - toute relative - de cette nouvelle journée.

Ärff en arrivant devant le bar reconnut la voix d’Agô et de son parrain chantant à tue tête des chansons à propos de trollettes plus vieilles qu’elle… Elle se savait en retard pour son service, ce qui la gênait un peu vis-à-vis d’Agô. Elle allait très certainement devoir lui rendre des comptes sans compter sur une retenue de pour boire, mais cela lui était égal. Elle venait de tuer son deuxième monstre et rien ne pouvait lui ôter son sourire béat ainsi que sa bonne humeur.

« Bonjour Patron, bonjour Parrain, vous ne devinerez jamais ce qui vient de m’arriver ! Parrain tu vas être fier de moi. Je m’appretait àpartir au travail lorsque j’ai trouvez devant ma porte 4 grimlins qui ont tenté de me raqueter. J’ai pris le plus gros, le plus mechant, le plus vilain et le plus stupide entre quatre-z-yeux et je lui ai dit :

- TOI ! OUI TOI ! T’ES MAL.

Je lui ai attrapé sa grosse patte et avec toute ma force je l’ai soulevé puis l’ai envoyé à droite puis à gauche, en haut et en bas… »

« Et puis ? »rugirent les deux trolls.

« Il y a perdu de la santé mais il n’était pas mort, par contre il faisait méchamment la gueule. »

« Et puis ? » rugirent les deux trolls.

« Et puis , j’ai tenté la botte secrète que tu m’as apprise… il faut encore que je révise tout ça !
J’ai donc décidé de lui faire ma technique à moi… et hop je lève un bras, puis l’autre, puis je me secoue et hop ! une monstrueuse odeur a fui de mes aisselles ce qui l’a paralysé. »

« Et puis ? »rugirent les deux trolls qui n’en pouvaient plus d’attendre.

« Et bien j’ai serré mes deux petits poings et je lui ai explosé sa face de Rat ! »

Vous avez attaqué un Gremlins [Nouveau] (1809757)
Votre Jet d'Attaque est de............................: 26
Le Jet d'Esquive de votre adversaire est de...: 7
Vous avez donc TOUCHÉ votre adversaire par un coup critique
Vous lui avez infligé 13 points de dégâts.
Son Armure le protège et il ne perdra que 11 points de vie.
Vous l'avez TUÉ débarrassé le Monde Souterrain de sa présence maléfique.

Il a, de plus, laissé tomber un trésor et Une poignée de Gigots de Gob'.
Pour cette action, vous avez gagné un total de 16 PX.

Ärff n’en pouvait plus, elle sauta au coup de son parrain qui avait la larme à l’œil tant il était fier et lui fit un gros bisou sur la joue gauche .

*TrôLLè tenait par on ne sais quel miracle encore debout, surement ces semaines de ripailles lui permettaient d'être entrainer, bref légèrement beaucoup alcolisé, il était présent.

Ce soir il a bu pour le magnifique combat de sa filleule, et contrairement a ses dires il n'avait pas la larme à l'oeil, il éprouvait de la fierté certes, mais depuis ce jour du 18° jõûr dû Gnû dû 6° c°y°clé àprès Ràgnàrõk, il ne peut plus pleurer depuis ce jour où il a perdu son âme.*

"Groumph !

Cher filleule je te félicite grandement de ton combat de ce soir, j'ai vu que tu as pris note de la botte secrète et que tu l'as adapté à ta façon ! Tu es une très bonne élève.

Moi ce soir j'ai réussi a insulter les gremlins qui sont venus nous rejoindre, remarque avec l'alcool que j'ai c'était pas dure de les énerver pour qu'il s'acharne sur moi, ça te permettra de pouvoir en achever encore demain !

Mais le combat s'annonce plus rude ils sont de deuxieme génréation et ils sont plus prompts a réagir, je pense que je te donnerais un petit remontant pour que tu les dépasses et que tu leurs montre que tu grandis de jour en jour !*

Agô, je suis flatté de l'appelation seigneur mais je ne la mérite pas, je suis a peine plus mouchues que vous et sans vous en rendre compte vous aurez si vite fait de me rattraper voir de me dépasser, parlons d'égales à égales !
En tout cas j'apprécie ton geste et je mange avec apétit de la viande !
Ce soir est soir de fête, nous fêtons le combat d'Ärff, du coup je crois que je vais gouter a tes Trois tonnals que tu me proposes, j'ai une réserve de ggs pour payer. (et sinon tu retireras ça du salaire d'Ärff, tu feras passer ça sur le jour ou elle cassera un cruchon ...). "

*TrôLLè légèrement plus affalé que d'habitude commença a s'assoupir et réussi après maintes efforts a sortir de l'auberge pour aller s'affaler dans la grotte la plus proche.*



[HRP] il est de bon ton de ne pas interpréter les gestes des autres, je sais qu'il m'arrive de le faire mais j'ai appris en parcourant plusieurs forums qu'il ne faut faire agir que son troll et que les actions des autres trolls ne peuvent être dicté par d'autre que le joueur du troll, c'est pas évident mais ça évite de faire agir l'autre troll alors qu'il n'en a pas envie, ce n'est pas méchant mais c'était juste pour expliquer. on peut interpréter les actions des autres trolls mais jamais les faire agir a la place du joueur. c'est ce que j'ai appris en tout cas. [/HRP]

Les coups de masse d'arme dans sa tête finirent par avoir raison du sommeil d'Agô, qui se réveilla très lentement. Il remonta son crâne d'un et puis de deux niveaux , parvint à décoller ses paupières qui étaient collées à sa lèvres inférieure, et put ainsi constater qu'il s'était endormi d'un coup sur le bar.

- Rhâââ !! furent les premières paroles sensées que le tavernier prononça ce matin-là.

Il se leva pour s'écrouler tout d'un bloc par terre. S'agrippant à un tonnal, il réussit finalement à se replacer sur ses deux excroissances qui à ce moment-là lui servaient symboliquement de jambes, et jeta un coup d'oeil à travers les fenêtres : le temps était couvert ... "manquait plus que ça..", pensa-t-il.

Son humeur maussade fut accrûe par le calendrier : avant de valser à travers la salle, Agô venait de constater qu'on était le jour de la Sainte Malchance...

- Grrrrrou ! Pas bon pour les affaires, ça, pas bon du tout...

Mais comme d'habitude, il cracha rapidement sur le bar, le lustra et alla ouvrir la porte...

Ärff se leva tres tôt ce matin, une dure journée l'attendait... Son Parrain l'avait quittée à l'aube alors qu'elle dormait à poings fermés. A son réveil elle était entourée de jolis Px qui virevoltaient autour de sa tête. Mais se retrouvant seule avec ses 3 affreux qui l'attendaient pour se venger du meurtre qu'elle avait commis la veille au soir, elle pris peur et essaya de s'echapper. L'un d'eux la retenait par le bras tandis que les deux autres lui bloquaient le passage. Soudain, ils s'en allerent comme ils etaient venus. Sur un claquement de doigts.

Elle put dès lors entrainer ses Px qui se transformèrent dans un cri de joie en de beaux et solides Pi ; et là, miracle, Ärff se sentie transportée par la magie du hall, tout son corps vibra puis elle se détendit. Elle était passée au niveau 3.

Elle vit alors arriver sur elle une joile petite mouche qui faisait un beau sourire , du coup elle l'appela Riãn . L'insecte sympathisa immédiatement avec la première mouche qui voletait depuis quelques jours autour d'Ärff , et c'est dans la bonne humeur que la trollinette alla prendre son service.

" Pas grand monde, hier soir... Les Trõlls ne sont plus aussi pourvus de GG qu'autrefois ...
Ah ! L'époque où je n'étais qu'un petit serveur, et qu'il me fallait nettoyer les restes de ripaille, de vomi et de tripes de Trõlls qui avaient osé levé la voix un peu trop haut ...

Que le bar était peuplé à l'époque de Lampapétroll !!!!

Allons, foin de tout cela, ça finira bien par marcher !! "

Et d'un pas décidé, Agô alla ouvrir la grande porte des "Trõlls Velus"

- Grâââouuhh !!

Agô étendit ses bras en baillant , et fut agréablement surpris par le fumet qu'exhalaient ses aisselles : fétide à point comme il aimait. Il serra ses poings etse frotta les yeux. Les deux mouches qui voletaient autour de sa tête avaient, elles-aussi, l'air d'apprécier l'odeur .

- Allez, mes belles, on va au turbin..

Alors qu'il s'apprêtait à ouvrit la porte du bar, il remarqua, assis par terre et adossé au mur, une créature toute nue, en boule, qui ne l'avait pas entendu arriver. En s'approchant, il vit qu'il s'agissait manifestement d'un jeune tomawak. Il ne semblait pas avoir toute sa tête : il restait là, au mépris du danger, à ... jouer avec ses poils !!

- Qu'est-ce tu fous là, tôa ? demanda Agô en scrutant à droite et à gauche l'horizon.

En attendant une réponse du trõllinet étrange, il alla faire l'ouverture de son établissement...

Agô attendait une réponse

S'miPoualu l'Frileu avait trouvé après une nuit d'errance une petite bicoque qui semblait propice pour dormir un peu et se reposer de ses émotions. Malgré la faim, un fois blotti dans un coin, le groin dans les pouals de ces genoux, il s'endormît aussitôt.
Le sommeil fut cependant de courte durée; plongé dans des rêves remplis de trucs à macher, déchiquer, avaler, il en fut arraché d'un coup par une monstrueuse baffe olfactive qui lui fit l'effet d'un poutre projetée de 5 mètres de haut droit sur sa gueule. La sensation n'était pas désagréable. Pour tout dire, cela aviva encore un peu plus son appétit.
L'impression de deux tisons plongés dans les narines lui tira des larmes, et arrivant ainsi à décoller un peu les paupières, il pu distinguer l'origine de cette fomidable odeur, à savoir une grande masse sombre qui se tenait à ses pieds, ainsi que deux petits trucs noirs qui faisaient "bzzzz ...bzzzz" autour, tels des satellites. Et puis il entendit la question de la grosse masse noir qui disait "Qu'est-ce tu fous là, tôa ?"
Le temps que la question arrive jusqu'à son cerveau, le troll - il s'agissait bien d'un troll ! comme ses parents , mais en vivant ! - semblait s'être déjà intéressé à autre chose et s'activait de ci de là dans la pièce...
... Sans trop savoir pourquoi, l'environnement, bien que complètement inconnu, lui semblait familier et, se sentant en confiance, S'miPoualu se laissa aller à lâcher un vent. L'un des deux trucs noirs passant au même moment à côté de lui sembla un instant attiré violemment vers le sol mais repris de la hauteur au dernier moment et fonça vers le grand troll.

Agô huma l'air, se retourna violemment et fit au drôle de Trõll :

- Ouh la ! toi, tu me plaît ! ça met en canne, ce genre d'odeur ! t'as mangé ?

Et sans attendre que ce dernier réponde à ces propos, il s'engouffra dans la cuisine et revint avec un cuisseau de gnou encore trempé de sang.
L'étrange petit Trõll était affalé par terre et jouait avec ses pouals.

Agô le regarda un moment et lui servit le cuisseau sur une table, avec une grande coupe de Calvok.

" Il faut qu'il apprenne à se relever, le petiot ! S'il a faim, il le fera, l'est bien obligé de toute façon ..."

Puis, Agô cracha sur le calcite du bar et le frotta vigoureusement avec les poils de son avant-bras.

- Aujourd'hui, j'ai un invité, faut que ça brille !!

S'miPoualu n'en croyait pas ses yeux. Le grand troll avait fait apparaitre un gros morceau de viande bien juteux et lui faisait signe de s'approcher. C'était encore plus beau que dans ses rêves !!!

Tout en regardant fixement la viande, il constata au bout de quelques secondes plusieurs phénomènes étranges:

1. la viande et donc la table semblaient se rapprocher de lui comme par quelqu'sortilège
   
2. il avait froid aux tétons
   
3. le point 1. s'expliquait assez bien par le fait que ses jambes n'avaient pas attendu que sa tête réagisse pour se diriger vers la barbak
   
4. il se rapprochait d'autant plus vite en lachant plusieurs vents d'affilé. Dont acte.
   

Arrivé à la table, il plongea les crocs de lait les premiers dans le gnou, ne prenant même pas la peine de se servir de ses mains (son instinct lui commendait de les tenir à disposition pour une éventuelle distribution de coups de poing dans la gueul' à quiconque aurait la mauvaise idée de l'interrompre durant ce moment magique).
Aux 3/4 du morceau, il découvrit l'utilité du liquide qui avait dans la coupe: ça servait à pousser lesdits 3/4 de sa gorge vers son ventre pour laisser la place au dernier quart restant. Le procédé fonctionna à merveille et une petite minute et un dernier vent d'aise plus tard, S'miPoualu reposait sur le sol, un sourire maculé de sang sur la figure, jouant sans s'en rendre tout à fait compte de nouveau avec ses poils de cuisses... Son regard finit par se porter sur le grand Troll, et dans un élan de gratitude - et à l'aide de trois autres pets - il plongea vers lui pour lui enlacer les jambes ...

Agô ne savait même pas comment s'appelait ce petit Trõll tout curieux avec ses longs poils sur ses jambes et ce gros nez tout mouillé, mais il fut surpris d'éprouver un vif sentiment d'affection envers cet être qui lui enlaçait le genou et lui humidifiait le bas de la cuisse. Il avait déjà esquissé plus qu'un sourire quand il l'avait vu quelques instants auparavant, la gueule dans la gamelle et ses 2 petits bras levés en croix, les poings serrés, comme pour parer à une attaque imaginaire qui serait venue de sa droite ou de sa gauche.
Il essaya enfin de relever le petit Tomawak, mais ce dernier lui agrippa encore plus fermement la jambe et c'est en trainant et sa patte et le Trõll, qu'il alla ramener la gamelle dans la cuisine.

- Crénom, mais il va me ralentir comme ça dans tous mes déplacements ? Je vais plus pouvoir marcher qu'à coups de Déplacements éclairs !... Moi aussi, je suis très attaché à toi maintenant, mais c'est une Figure de style, c'est pô à prendre au premier degré, tu sais !!

Pour toute réponse, le Trõllinet étrange et mi-poilu mi-glabre ("que c'est curieux, ce système pileux, même chez un Trõll !" pensa le tenancier) lâcha deux magnifiques vents.

- Il est rigolo, quand même, pensa Agô, qui finit par se dire que son hôte finirait bien par parler autrement que par son fondement. En outre, l'idée lui vint qu'il pouvait quand même travailler derrière le bar comme d'habitude, ce ne serait pas la présence, non visible, du trollinet qui dérangerait la clientèle. Et puis, s'il faisait tomber quelque coupe par terre, il y aurait toujours quelqu'un pour la ramasser !

Cela faisait deux bonnes heures que S'mipoualu voyageait le long du comptoir au gré des allers et venues des jambes de son nouveau grand copain quand tout à coup, à l'extremité du bar, derrière les futs de calvok, il perçu un mouvement; c'était discret et rapide, mais pas assez pour un tomawak, même jeune. S'mipoualu voulut attirer l'attention du grand troll, mais comment faire ? D'une part, ce dernier était absorbé par la conversation qu'il tenait avec deux autres créatures, que lui ne pouvait voir du sol et caché par le comptoir, et d'autre part, agiter les bras revenait à lacher les gross mollets poilus et odorants, et ça il n'en était pas question ...
Comment faire ?
La solution arriva très vite et on peut l'attribuer amplement à l'instinct de prédateur que développe tout Troll avant même de savoir parler. Alors que le tenancier s'était dirigé vers les futs, probablement dans le but d'approvisionner ses deux clients, S'mipoualu, distinguant de nouveau un mouvement derrière, plongea le bras gauche sans réfléchir derrière le fut et agrippa l'objet de sa curiosité. Parallèlement, le fait de se pencher tout en s'accrochant aux poils de son hôte ne put qu'attirer l'attention du grand troll.
Nul ne saurait encore dire aujourd'hui si la larme qui coula le long de l'oeil de Agô le Velu à ce moment là était due à la forte traction effectuée par le jeune trollinet sur les poils de ses mollets ou si cela provenait du spectacle de cette petite créature verdatre qui écrabouillait joyeusement et sans se lasser la tête de l'énorme rat qu'il venait d'attraper, en émettant ses premiers mots charmants: "Pétélagueul' !!! Péééétélagueuuuul !!!"

La porte du bar s’ouvrit violemment, et devant les yeux médusés de la clientèle, Ärff traversa le bar , l’air maussade , sans prendre soin de refermer derrière elle . Elle était furieuse, on pouvait voir dans son regard toute sa colère. Les yeux injectés de sang elle se dirige vers le bar pour se servir un Grand verre de calvok qu’elle but cul-sec .

- Crotte de crotte de dindon !!!! Mais quelle journée !

Ärff s’approcha d’Agô et vit , accroché à son mollet un petit-je-ne-sais-quoi qui avait la bouche couverte de sang.

- Mais qu’est ce que c’est que ce truc ? !!! Mais c’est un petit troll ? Que fais-tu là ? As-tu soif ?

Elle prit une coupe et y versa du lait de gowap femelle très vitaminé et la posa par terre. Puis elle se dirigea vers la salle et alla prendre les commendes. Elle s’en voulait énormément de ne pas avoir réussi à tuer le gremlins bien moche dont elle voulait faire son petit déjeuner ; en outre elle aurait espéré voir TrôLLè , son parrain, mais ce dernier devait surement avoir des affaires à régler ailleurs.

Petit à petit, au fur et à mesure qu’elle naviguait entre la salle et le bar, elle s’habitua à la présence inexpliquée du trollinet accroché au mollet de son patron et au bout d’une heure , cette vision stupéfiante d’Agô et de son hôte étrange ramena sur sa figure et dans son cœur la bonhommie si appréciée des clients des « Trolls Velus »

Ärff S’approcha de bar, tout semblait fermé…
En arrivant devant, elle se rendit compte qu’Agô n’était pas encore arrivé. :em5:

Elle ouvrit donc les portes, mît la caisse en route et alluma toutes les torches. Assise sur un tabouret en peau de Rat, elle attendait les premiers clients.

- Je suis là ! Je suis là !

Agô entra dans le bar avec une bonne demie-heure de retard. Ca ne lui était jamais arrivé, surtout pas quand il n'était que le serveur de l'ancien propriétaire Lampapétroll.

- Tu es là, Ärff ? Désolé, j'ai eu beaucoup de mal à m'habiller ce matin, c'est dur de mettre même un pagne quand on a toujours ce trux là accroché à ses poils de mollet...

Et il désigna la petite créature accrochée à lui depuis le matin du 15e jour de la mouche...

Puis Agô, titubant, comme s'il avait été pionnier dans la découverte d'un nouvel alvool provenant des tréfonds du Hall alla rejoindre son poste, derrière le bar, et offrit à sa serveuse et à lui même une grande coupe de Calvok en attendant le client.

La première rencontre de S'mipoualu avec la trollette Ärff fut des plus destabilisantes.
Alors qu'il jouait de sa main gauche avec ses pouals et qu'il s'accrochait de l'autre à ceux du mollet d'Agô, il entendit la porte de la taverne s'ouvrir violemment et distingua une silhouette relativement fine sur le pas de la porte.
Ensuite, la chronologie des évènements n'était plus très distincte. Avait-il perdu momentanément la vue avant de recevoir cette baffe olfactive d'une violence insensée ou était-ce après ? Heureusement, son réflexe préhensil de jeune trollinet n'avait pas, lui, était pertubé et même aveugle quelques secondes, il était resté accroché au mollet d'Agô.
Quand les images commencèrent à réapparaître devant ses yeux larmoyant, il put distinguer une coupe à sa portée. Mais c'était pas le même liquide que celui qu'il avait bu avec la viande (et pourquoi y avait pas de viande avec, au fait ???), c'était blanc et plus épais. Enfin au début, car le temps qu'il tende le bras pour aggriper la coupe, ce n'était plus du liquide, mais une masse solide et grasse qui reposait maintenant dans le récipient.
En tout cas, maintenant, quand il plongeait le doigt dedans, ça restait bien accroché. Léchant d'abord le doigt du bout de sa grosse langue violette, il crut d'abort qu'il venait d'y déposer un oursin, mais en fait, avec beaucoup de salive, c'était très bon à avaler.
C'est ainsi qu'Agô se retrouva pendant une bonne demi heure à trainer à sa patte et un trollinet et une coupe derrière le comptoir.

Agô n'osait pas ouvrir le bar, malgré la présence de nombreux PNJ qui attendaient comme d'habitude de pouvoir entrer boire leur premier Calvok de la journée. Il avait tellement honte que son noueau copain S'miPoualu l'Frileu ait laché les poils de son mollet pour tester le confort de ceux du parrain d'Ärff, qu'il pensait toutes les 3 secondes à hautes voix dans le bar sombre et désert :

- Mazette, il a osé !! ! chuis la honte du Hall !

Mais les ombres des Trõlls, que l'on apercevait sous la porte, commençaient tellement à danser et les grognements devenaient si perceptibles dehors, qu'il lui fallut se rendre à la raison :

- De toute façon, j'vais me faire découper, alors que ce soit tout de suite ou un peu plus tard, à quoi bon rester caché sous la table sans rien faire !!!!

Et le Trõll se releva, grattant son mollet poilu calvicié à l'endroit où s'était agrippé S'miPoualu l'Frileu , et alla, d'un pas hésitant faire briller le calcite du bar et poser les intestins de l'ancien propritaire, Lampapétroll, sur le pieu fiché contre la façade de l'établissement.

- Pourvu que le bar ne parte pas en cacahuette !!!

Agô s'inquiétait de son bébé, mais il était encore plus inquiêt à cause des grognements et des cris stridents qui venaient d'un peu partout autour de la caverne où il s'était réfugié en attendant que l'orage passe...

Il avait trouvé un moyen de se frayer un chemin entre deux striges larves bébé et un gros Kobol (lvl 4 !!! Pour lui c'était beaucoup !!!) et il lui semblait qu'il y avait un nid ou un couvoir à proximité parce qu'il y avait un ballet incessant de cochonneries tout autour de lui.

Il avait bien fait de se camoufler... mais ça ne tiendrait pas longtemps !!

Une chauve-souris passa en couinant tout près de lui, un bras sortit vif comme l'éclair de la pénombre, il venait de la saisir en plein vol.

C'était encore un message d'ärff. Au lieu de renvoyer le petit animal volant comme il l'avait fait les deux jours précédents, il se décida à lire la missive...

- Hein !!! Tous ces risques pour rien !!!! Chuis vert ! Ils boivent des coups pendant que moi je me les pêle !!!

ärff lui annonçait par la présente que tout allait pour le mieux dans le meilleurs des mondes et que le tenancier devait vite revenir parce que le bar avait besoin d'un patron autant que de clients.

Agô renguaina son orgueil et sortit discrètement de sa cachette ... :em7:

Agô se grattait encore son mollet calvicié... S'mipoilu l'Frileu avait des doigts petits, certes, mais costauds !

- Bon, quand je verrai de nouveau TrôLLè, il faut que je fasse comme si de rien n'était... Cette histoire n'est JAMAIS arrivée, n'est JAMAIS arrivée ! Qu'est-ce que je vais pouvoir inventer comme prétexte pour mon absence ? J'avais des monstres à tuer pour alimenter le garde-manger, c'est bien ça, c'est bien ...

Soudain, il fut pris d'un doute ... Sautant de son tabouret en peau de rat, Agô s'empara d'une torche et courrut jusque dans l'arrière-cuisine. La faible lumière contre laquelle luttait l'obscurité du lieu réussit néanmoins à faire luire de bons gros et gras morceaux de diverses viandes dont l'odeur de sang caillé fit agréablement friser les poils de narines du tenancier.

- Qu'elle est bien, cette petite, elle a pensé à faire les courses : elle a tué deux ou trois monstres. C'est les clients qui vont être contents ! Y'aura pas mal de plats du jour la semaine prochaine !!!!

Il repartit plus tranquillement vers le bar, se râcla bien à fond la gorge, cracha sur le plateau et fit briller, d'un revers de son avant-bras tout poilu, le calcite. Enfin, il sortit accrocher les intestins de Lampapétroll. Les clients pouvaient maintenant entrer boire leur première coupe de Calvok de la journée.

- Chouette, le temps est toujours aussi couvert ! pensa Agô qui glandouillait dehors le dos appuyé contre le mur de son établissement.

Par contre, il se renfrogna lorsqu'il songea qu'il n'avait pas eu l'occasion de revoir S'mipoualu Lfrileu depuis ce jour maudit où ...

- Où es-tu passé, mon nouveau copain? Où t'es-tu caché pour jouer avec tes pouals? A moins que tu ne sois en ce moment-même en train de te balancer accroché au mollet d'un troll....

C'est donc partagé entre l'humeur maussade des mauvais jours et celle, plus gaie, qui l'habitait quand le temps était au mauvais fixe, que le tenancier se redressa, alla accrocher les intestins de Lampapétroll, et fit l'ouverture du bar.

Fallait vraiment que s'Mipoualu se calme sur le Calvok. Bien qu'étant un ciment incontournable des relations sociales entre Trõlls, le jeune Trõllinet en avait un peu abusé ces derniers jours, du fait de la générosité de ces nouveaux amis.
Ainsi, en ce 21ème jour de la Mouche, et après avoir 5 cranes de la boisson incriminée, il dut admettre que:
1 - il était fin torché.
2 - quand un jeune trollinet torché s'aventure en dehors du bar protecteur et s'enfonce dans la forêt, eh bé:

• a. il se perd
  b. il peut faire des mauvaises rencontres.
  

3- les zombies, c'était pas cool, surtout celui qui en voulait actuellement à sa jeune peau, même pas encore verte.

"Gruu !!! Le week-end pour les Zhumains, une journée comme les autres pour les Trõlls... pas le même rythme de vie, pas les mêmes coutumes...
Faut que le Calvok coule à flots !!!! Hier on a fait une bonne journée, les PNJ étaient vraiment en forme et pas avares !!! pas moins de 16 tonnals de Calvok !!!"

Le tenancier regardait ses avants-bras et pensait :

-Mazette, j'ai des avants-bras de Durakuir !! de véritables étaux !! Bon, quant au corps, c'est pas encore ça, mais on va pas se plaindre !!!
Y a plus beau que moi !! Ah !! que j'aimerai être vraiment très laid pour plaire à une ou deux Trollettes poilues et au parfum de terre, avec quelques mouches - pas une cinquantaines, quand même !! - virevoltant autour de leur tête.

Sur ces belles pensées poétiques (c'etait toujours comme ça que ça se passait lorsqu'il était à la veille d'affronter un monstre) , Agô alla faire l'ouverture très matinale de son établissement...

- Parce que le vice et l'alcool n'attendent pas !!

Posant relativement délicatement - adverbe peu utilisé dans le vocabulaire Trollesque voire d'ailleurs pas encore inventé - les intestins de Lampapétroll, l'ancien propriétaire du Gourbi, sur le pieu fiché dans le mur extérieu du bar, Agô eut encore une fois une pensée inquiète pour son nouveau copain s'Mipoilu Lfrileu.

- Mais où est-ce qu'il peut traîner en ce moment ? Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé à ce petit !!

Et la porte se referma sur sa grosse masse qui avait disparu depuis quelques secondes dans l'obscurité de son auberge.